En FRANCE, pour qu'un mariage sans consentement parental
exprès soit valable, il fallait :
1°) de 1556 au 19
septembre 1792, que l'époux ait plus de trente ans et l'épouse plus de
vingt cinq ans,
2°) du 20 septembre
1792 au 20 mars 1804 (29 ventôse An XII), que l'époux et l'épouse
aient chacun plus de vingt et un ans,
3°) du 21 mars 1804
(30 ventôse An XII) au 20 juin 1907, que l'époux ait plus de vingt cinq
ans et l'épouse plus de vingt et un ans,
4°) du 21 juin 1907
au 4 juillet 1974, que l'époux et l'épouse aient
plus de vingt et un ans,
5°) et, depuis le 5
juillet 1974, que l'époux et l'épouse aient chacun plus de dix huit ans.
De tout
temps, la puberté a été une condition au mariage imposée par la nature et
reprise, tant par le droit canon que par la loi civile.
1°) jusqu'à la loi du 29
septembre 1792, l'âge minimum pour le mariage était de douze ans pour les
filles et de quatorze ans pour les garçons,
2°) la période révolutionnaire
(du 29 septembre 1792 au 29 ventôse An XII) le porta respectivement à treize
ans et à quinze ans,
3°) depuis le 30 ventôse
An XII, l'âge de la "puberté légale" n'a pas changé : il est de
quinze ans pour les filles et de dix huit ans pour les garçons. L'Eglise, sous
l'Ancien Régime, et l'Etat, depuis 1792, se sont toujours réservés le droit
d'accorder des dispenses pour circonstances exceptionnelles.